Résumé:
La
présente étude examine la mise en œuvre du pacte autobiographique dans Un long chemin vers la liberté
de Nelson Mandela. Loin de se limiter à une simple restitution chronologique
des événements marquants de sa vie, Mandela engage, à travers ce récit, une
entreprise de construction identitaire et de transmission mémorielle, à la fois
personnelle, politique et collective. Son autobiographie se présente comme un
espace de légitimation de son itinéraire de vie, de ses luttes et de ses
convictions, tout en jouant un rôle mobilisateur dans le contexte historique de
la lutte contre l’apartheid. En adoptant une démarche d’analyse littéraire,
cette recherche s’attache à mettre en lumière les stratégies d’écriture par
lesquelles l’auteur façonne son identité narrative et inscrit son témoignage
dans une mémoire partagée. L’approche théorique s’appuie sur les travaux de
Philippe Lejeune (1975), notamment sur sa conceptualisation du pacte
autobiographique, perçu comme un contrat de lecture fondé sur l’identité entre
l’auteur, le narrateur et le personnage principal. Les réflexions de Mineke
Schipper (1989) viennent enrichir cette analyse en approfondissant la question
de cette triple coïncidence identitaire, condition essentielle à la
reconnaissance du texte comme œuvre autobiographique.
Mots-clés: autobiographie, pacte autobiographique,
pacte romanesque, pacte référenciel, pacte fantasmatique
DOI: www.doi.org/10.36349/tjllc.2025.v04i01.018
author/Oyetunde, J.O. & Barandao, D.D.
journal/Tasambo JLLC 4(1) | May 2025 |